Je les ai contemplées en extase (...). Quand elles partirent, je fus dans l'ombre et le froid, je crus qu'elles emportaient la beauté du monde A. Rodin
Rodin rencontre la troupe du ballet royal du Cambodge pour la première fois en juillet 1906, lors de son passage à Paris pour la représentation exceptionnelle au théâtre du Pré Catalan.
Il reçoit alors comme une révélation la pérennité et l'universalité des mouvements de cette danse pourtant inconnue, qui ancrent celle-ci comme la manifestation d'un grand principe, celui de l' « unité de la nature » à travers le temps et l'espace. C'est un véritable choc et il entame immédiatement une première série de dessins, mais les danseuses sont attendues, Rodin quitte tout, n'emportant ni papier ni matériel à dessiner et il les accompagne à Marseille ; il exécuta alors en une semaine environ 150 dessins, retranscrivant ou interprétant les poses du ballet, les mouvements et les drapés des danseuses. Ces dessins qu'il aquarella par la suite dans des harmonies subtiles, d'un rare raffinement, sont le véritable triomphe de la couleur et demeurent l'un des sommets au Parnasse du dessin français... (Musée Rodin)
Ces cambodgiennes nous ont donné tout ce que l'antique peut contenir, leur antique à elles, qui vaut le nôtre. A. Rodin
Dans la nouvelle création « Métamorphoses », le ballet royal du Cambodge rend hommage à Auguste Rodin.
Le ballet dansera l'histoire mythique de « Psyché », figure de la tradition antique qui inspira Rodin et dont il aima à comparer la beauté ultime à celle de la danseuse cambodgienne, puis offrira dans une apothéose de couleurs un tableau inspiré de la vision du paradis du maître, les danseuses donnant là corps et vie aux aquarelles.
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